Au XVIIIe siècle et au XIXe siècle, l'impact politique s'est dissipé mais l'ouvrage suscite de plus en plus de discussions philosophiques[125]. rejoignez notre communauté et échangez . En 1666, Hobbes se décide à faire lui-même cette traduction car l'athéisme du livre est soupçonné d'avoir engendré une punition du Ciel avec la Grande peste de Londres (1665) et le grand incendie de Londres (1666)[n 8]. », « chez Hobbes, le matérialisme devient misanthrope, « un être inspiré d’en haut et supérieur à l’humanité, « introduit certains concepts-clés du libéralisme (le droit naturel individuel, le contrat, la représentation politique, les libertés individuelles, l'opposition public/privé, l'égalité) », « résout le dilemme apparemment insoluble entre le primat d'un individu totalement libre par nature et la nécessaire obéissance aux lois de la société politique, « La valeur d'un homme consiste, comme pour toute autre chose, en son prix ; c'est-à-dire, combien on donnerait pour l'usage de sa puissance, « La Souveraineté est une propriété absolue et indivisible, qui ne peut pas être « participée » et qui n'admet pas de degrés, et qui appartient au Souverain indépendamment du tout politique, en tant que droit propre à sa personne, « absorber entièrement le corps politique et il jouit du pouvoir suprême en vertu de son propre droit naturel et inaliénable, et dans son propre intérêt final, « la capacité des corps des sujets à être tués constitue le nouveau corps politique de l'Occident, « Hobbes n'est nullement l'apologiste d'un système totalitaire qu'on dépeint parfois en caricaturant sa pensée », « dotait [l'État] d'une transcendance qui risquait d'écraser ceux qui l'avaient établi, « une très mauvaise action de parler contre sa conscience », « la conscience serait le témoignage en nous de la pression du groupe, « s'est réalisée l'explicitation des enjeux véritables de l'œuvre, « la théorie politique se déplace d’une considération du gouvernement et des vertus du prince vers une rationalisation des mécanismes du pouvoir et de l’institution de l’État, « Elle permet de penser la constitution du pouvoir politique en des termes qui ne soient pas ceux de l’aliénation. Toutefois, dans Du Contrat social (1762), il rejoint sur bien des points la doctrine du Léviathan en justifiant l'existence d'un État fort : « car il n’y a que la force de l’Etat qui fasse la liberté de ses membres[130]. Le souverain doit donc prendre des mesures positives permettant aux personnes valides d'assurer leur subsistance par leur propre travail. Il poursuit son réquisitoire en dénonçant la papauté, dont il fait l'héritière de l'institution romaine du pontifex maximus et qu'il désigne comme la principale bénéficiaire de ces erreurs doctrinales. XXXIV. L’un étoit né au milieu du tumulte & des factions ; l’autre vivoit dans le monde, & parmi les savans. And whereas many men, by accident inevitable, become unable to maintain themselves by their labour, they ought not to be left to the charity of private persons, but to be provided for, as far forth as the necessities of nature require, by the laws of the Commonwealth. Il fait reposer sa thèse sur des observations de type anthropologique et psychologique, sans aucunement faire appel à la religion chrétienne comme le fera Locke à ce sujet[62]. XVII, « De la personne ») élabore une théorie de la représentation et de la personne morale en s'inspirant à la fois de l'étymologie du terme (persona, ou masque) et d'une théorie de l'acteur au théâtre. Hobbes rompt également avec la philosophie antique et en particulier la Politique d'Aristote, qui visait à établir l'organisation sociale sur des principes moraux plutôt que sur la réalité des rapports humains, tels que les conçoit Hobbes. Il explique aussi que l'inégalité actuelle est le résultat des lois civiles. Ainsi, à la question de la « valeur » d'un homme, Léviathan fournit cette réponse : « La valeur d'un homme consiste, comme pour toute autre chose, en son prix ; c'est-à-dire, combien on donnerait pour l'usage de sa puissance[c 25],[n 15]. Dans la gravure, le contraste est frappant entre les connotations terrifiantes attribuées au monstre mythique et la figure souriante du prince[38]. Le partagent-ils entre les marchands ? Ses éternuements font briller la lumière ; Ses yeux sont comme les paupières de l'aurore. Boniteau voit dans cette position hobbesienne une radicalisation du calvinisme[104]. Le peuple s'est donc fait une seule personne, comme il a été dit plus haut. », « La raison et lumière naturelle nous conduisent à cela, de croire que la force et la violence ont donné source et origine aux Républiques », « ni tien, ni mien, mais seulement ce que chacun peut prendre et aussi longtemps qu'il peut le garder, « la peur d'une puissance invisible simulée par l'esprit ou imaginée à partir de récits, « une sanction surnaturelle à la moralité naturelle, « la papauté n'est rien d'autre que le fantôme de l'empire romain disparu, qui siège ceint d'une couronne sur sa tombe », And Judge of what doctrines are fit to be taught them, « les actions des hommes dérivent de leurs opinions ; et c'est dans la bonne gouvernance des opinions que consiste la bonne gouvernance des actions, en vue de la paix et de la concorde, « nous pouvons légitimement penser que, loin d'être athée, il a plus vraisemblablement tenu à se considérer comme un agnostique, Of Darkness from Vain Philosophy and Fabulous Traditions, « L'illusion maîtresse, typiquement utopique, dans le, « le caractère individualiste que requiert l'utopie, « totalement dissous dans le corps du Léviathan dont il devient une infime composante, une particule. » Cette conception du pouvoir royal accordé par le peuple est en rupture avec la conception traditionnelle qui faisait du pouvoir une institution divine : « Quand, après le traumatisme des guerres civiles, l'auctoritas des lois se trouva placée dans la seule volonté du roi, elle fut toujours réputée procéder d'en haut, puisqu'elle résultait d'une mystérieuse communication du monarque avec la divinité ; les sujets devaient se contenter d'ajouter foi à ce mystère. À Heidelberg et à Lund, le juriste Samuel von Pufendorf fait l'éloge de Hobbes et s'inspire de sa doctrine dans Elementorum jurisprudentiae universalis libri duo (1660). », « étude soigneuse — non pas sémiologique, mais plutôt pragmatique — des jeux de langage dans le climat intellectuel de l'époque », « est que même les ouvrages les plus abstraits de théorie politique ne sont jamais au-dessus de la mêlée ; ils s'y enfoncent complètement, « le plus redoutable ennemi du modèle républicain de la liberté, « [le titre] est une partie intégrante du projet dans son ensemble. Le livre de Léviathan, de Peter Blegavd, rassemble la crème des aventures de Lévi et Chat, publiées par l'hebdomadaire The Independant on Sunday au crépuscule du dernier millénaire. Dans la quatrième partie, Hobbes identifie les écueils dans lesquels le public peut tomber par suite d'erreurs d'interprétation de la Bible et de croyances superstitieuses, telles la démonologie et les pratiques païennes. L'insistance de Hobbes à faire de la puissance le moteur de toute chose s'accorde selon Arendt aux exigences d'une société où l'accumulation du capital ne peut être sans limite que si elle est incarnée dans une structure politique de « pouvoir illimité » capable de protéger les intérêts d'une classe bourgeoise vouée à une telle accumulation[146]. Hobbes explique avoir écrit Léviathan afin de mettre fin aux guerres intestines auxquelles les ministres du culte ont contribué par leurs sermons et leurs écrits[4]. Dresse ta main contre lui, Et tu ne t'aviseras plus de l'attaquer. Cette première loi induit que l'individu recherche la paix pour se protéger et, à cette fin, qu'il entre dans un contrat avec les autres en abandonnant son droit naturel, ce qui est la deuxième loi de nature. Le réalisateur a délibérément choisi son titre pour renvoyer à Hobbes, ainsi qu'il l'a confié en entrevue : « [le titre] est une partie intégrante du projet dans son ensemble. But for such as have strong bodies the case is otherwise; they are to be forced to work; and to avoid the excuse of not finding employment, there ought to be such laws as may encourage all manner of arts; as navigation, agriculture, fishing, and all manner of manufacture that requires labour. Tout ce que nous affirmons à propos de Dieu n'est qu'une création humaine, Dieu étant radicalement inaccessible à l'« homme naturel »[c 23]. Tout sur la série Livre de Léviathan (Le) : Le Livre de Léviathan mérite vraiment le terme d’ovni parmi les parutions actuelles de bande dessinée. Dans De l'esprit des lois (1748), Montesquieu rejette complètement l'analyse que fait Hobbes de l'état de nature : « Un homme pareil ne sentiroit d’abord que sa foiblesse ; sa timidité seroit extrême : & si l’on avoit là-dessus besoin de l’expérience, l’on a trouvé dans les forêts des hommes sauvages ; tout les fait trembler, tout les fait fuir[n 12]. » En conséquence : « Le traité social a pour fin la conservation des contractans. Le désir de savoir pourquoi et comment est la curiosité. 6). Il est d'autant plus dissous qu'il subit la perte de l'exercice de son droit de nature, qui faisait sa force et sa différence, et la perte de son identité qui, du reste, ne lui servirait plus à rien, puisque l'individu, dans sa particularité et sa spécificité, n'a plus aucun droit dans le système hobbesien, « rien de ce que le représentant du Souverain peut faire à un sujet ne saurait être considéré comme une injustice ou un dommage [...], il peut donc arriver, comme c'est souvent le cas dans un État, qu'un sujet soit mis à mort sur l'ordre du Souverain sans qu'il y ait de tort d'aucun des deux côtés, The Catching of Leviathan, or The Great Whale, « une économie de pensée fondamentalement autre », « passage de l'homme dit naturel à l'homme social, passage qui fascinera les auteurs du, « La philosophie de M. Rousseau de Genève, est presque l’inverse de celle de Hobbes, « car il n’y a que la force de l’Etat qui fasse la liberté de ses membres, « De tous les Auteurs Chrétiens le philosophe Hobbes est le seul qui ait bien vû le mal & le remede, qui ait osé proposer de réunir les deux têtes de l’aigle, & de tout ramener à l’unité politique, sans laquelle jamais Etat ni Gouvernement ne sera bien constitué. ». Il est représenté au Moyen Âge sous la forme d'une gueule ouverte qui avale les âmes, symbolisant ainsi l'entrée des enfers. Le géant, ainsi décrit par la sentence, représente l'État, figuré sous la forme d'une entité organique homogène[30]. Quentin Skinner distingue également trois moments différents chez Hobbes : le moment où domine l'influence humaniste, celui marqué sur une tentative de fonder une science sociale comparable à la science de la nature visible dans Elements of the Law et dans De cive, et enfin un troisième moment représenté par l'édition du Léviathan en latin de 1688, où Hobbes insiste sur l'importance de l'éloquence et de la rhétorique dans la science morale[163]. Fear of power invisible, feigned by the mind, or imagined from tales publicly allowed, religion; not allowed, superstition. En 1669, Daniel Scargill, qui était un disciple de Hobbes à Cambridge, doit se rétracter publiquement pour avoir publié un résumé des thèses du Léviathan : notamment que la droiture morale trouve son fondement dans la loi civile et qu'il faut obéir à celle-ci même si elle est en opposition avec la loi morale divine[118]. IX). Il appuie son modèle sur une théorie des passions qui met au premier plan le désir de pouvoir, seul élément constant dans le changement permanent. XXXIV) —, Hobbes maintient toutefois la croyance à la vie éternelle et à l'Enfer, car il estime impossible qu'un État puisse survivre s'il n'est pas possible pour le souverain d'accorder une récompense supérieure à la vie et des châtiments supérieurs à la mort[c 22]. C’est la guerre de tous contre tous : la … […] Pour Hobbes, au contraire, toute rébellion est une atteinte à la souveraineté, donc à la raison d’être d’un État. accédez à des contenus exclusifs . La machine de l'État doit en effet inspirer un sentiment de peur afin de forcer les citoyens à accepter sa puissance absolue (potestas absoluta)[37]. Il laisse après lui un sentier lumineux ; L'abîme prend la chevelure d'un vieillard. ». » Il est généralement admis que Hobbes préconise une forme de gouvernement dont pratiquement personne ne voudrait dans les démocraties occidentales contemporaines[152]. Le monstre symbolise donc la puissance terrifiante à laquelle l'homme est soumis par l'État, avec qui il ne peut même pas imaginer de se mesurer[36]. Dans l'état de nature, il n'existe pas de droit de propriété, « ni tien, ni mien, mais seulement ce que chacun peut prendre et aussi longtemps qu'il peut le garder[84]. Le Léviathan devient là aussi rapidement suspect et, après une deuxième édition publiée la même année 1651, il ne peut pas être réimprimé officiellement, ce qui entraînera dans les décennies suivantes des éditions illicites[116]. Cette personne a parlé, elle a choisi ; celui qu'elle a choisi ne s'est lié à qui que ce soit, quelque serment qu'il ait fait et quoiqu'il ait reçu l'autorité. Le langage est le privilège de l'homme : sans lui, il ne pourrait y avoir ni État, ni société, ni contrat, ni paix. Influencé par Hugo Grotius, l'ouvrage est un classique de la théorie du contrat social et a suscité une vision opposée de la part de Jean-Jacques Rousseau. Le Léviathan (de l'hébreu : לִוְיָתָן, liviyatan) est, dans la Bible, un monstre marin qui apparaît dans les Psaumes, le livre d'Isaïe, et le livre de Job. Le sentiment religieux et la superstition sont à ranger au rang des passions car ils proviennent de « la peur d'une puissance invisible simulée par l'esprit ou imaginée à partir de récits[89] » : si les récits en question sont autorisés, la religion est dite vraie, dans le cas contraire, c'est de la superstition. Les notions de bien et de mal, de justice et d'injustice, n'y ont pas leur place. L’enfer, ce n’est plus les autres, c’est chacun pour soi.Un homme mal marié regarde et suit une jeune blanchisseuse, Angèle. VII). Ouvrage d'abord publié en français, sous le titre, Montesquieu fait sans doute allusion à divers cas d', « La philosophie de M. Rousseau de Genève, est presque l’inverse de celle de Hobbes. 4 bonnes raisons de vous inscrire. Si certains commentateurs modernes, à la suite de Leo Strauss, voient en Hobbes un précurseur du libéralisme par l'accent qu'il met sur les droits naturels de l'homme et le rôle de l'État dans la sauvegarde des citoyens, d'autres, tel Lucien Jaume, insistent sur les dangers d'un système qui élimine toute possibilité de dissidence en réduisant le champ de la conscience individuelle aux contenus imposés par la pression sociale. Après avoir établi que Dieu est bien l'auteur des dix commandements, il détermine le rôle de l'Église dans l'État en stipulant qu'elle doit être soumise à l'autorité du souverain, car « les rois chrétiens sont les suprêmes pasteurs de leurs peuples ». ». L'être humain est poussé par le désir, qui est à la base de l'imagination et est, avec la peur, à la base de toutes les passions – qui sont, selon Hobbes, toujours volontaires. Il passait pour athée auprès de ses contemporains[98]. Son cœur est dur comme la pierre, Dur comme la meule inférieure. Alors que Machiavel estime qu'il n'y a pas de justice naturelle, Hobbes vise à restaurer des principes moraux en politique, à partir de ses « lois de nature »[137]. Enfin, dans une description fameuse (Job 40:20-41:25), le livre de Job donne le nom de léviathan au crocodile (voir ce mot), dont il veut sans doute souligner ainsi la puissance et l'effroi qu'il provoque. Le dernier chapitre de la première partie (chap. Hobbes explique avoir écrit Léviathan afin de mettre fin aux guerres intestines auxquelles les ministres du culte ont contribué par leurs sermons et leurs écrits . Selon cette théologie, nous ne connaissons rien de Dieu, ni sa nature, ni sa pensée ou ses plans, ce qui rappelle la théologie négative. Dès 1640, Hobbes se targuait d'avoir mis au point dans ses Elements of Law les fondements d'une science de la justice et de la politique qui délivrerait l'humanité de la « peur mutuelle » et qui garantirait la paix universelle grâce à la transformation de quelques traits propres à la nature humaine[110]. Les personnes incapables de travailler devront être prises en charge par l'État et non pas laissées aux aléas de la charité privée[c 18]. Pour Jacques Maritain, le vice fondamental du système de Hobbes provient de la notion de Souveraineté : « La Souveraineté est une propriété absolue et indivisible, qui ne peut pas être « participée » et qui n'admet pas de degrés, et qui appartient au Souverain indépendamment du tout politique, en tant que droit propre à sa personne[149]. ». Il est en soi inextinguible, en mouvement perpétuel : « le désir humain, dans la philosophie mécaniste de Hobbes [...] se caractérise par une insatisfaction perpétuelle[66]. Ils n'obéissent qu'à ce qu'il appelle leur droit naturel : le fait que chacun ait la liberté totale d'utiliser sa puissance par n'importe quel moyen afin de se préserver lui-même et de préserver sa propre vie. It is impossible a Commonwealth should stand where any other than the sovereign hath a power of giving greater rewards than life, and of inflicting greater punishments than death, nothing the Soveraign Representative can doe to a Subject, on what pretence soever, can properly be called Injustice, or Injury [...] And therefore it may, and doth often happen in Common-wealths, that a Subject may be put to death, by the command of the Soveraign Power; and yet neither doe the other wrong, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Léviathan_(Thomas_Hobbes)&oldid=179453006, Article contenant un appel à traduction en anglais, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Chapter III: Of the Consequence or Train of Imagination, Chapter VI: Of the Interior Beginnings of Voluntary Motions, Commonly Called the Passions; and the Speeches by Which They Are Expressed, Chapter VII: Of the Ends or Resolutions of Discourse, Chapter VIII: Of the Virtues Commonly Called Intellectual; and Their Contrary Defects, Chapter IX: Of the Several Subject of Knowledge, Chapter X: Of Power, Worth, Dignity, Honour and Worthiness, Chapter XIII: Of the Natural Condition of Mankind as Concerning Their Felicity and Misery, Chapter XIV: Of the First and Second Natural Laws, and of Contracts, Chapter XVI: Of Persons, Authors, and Things Personated, Chapter XVII: Of the Causes, Generation, and Definition of a Commonwealth, Chapter XVIII: Of the Rights of Sovereigns by Institution, Chapter XIX: Of the Several Kinds of Commonwealth by Institution, and of Succession to the Sovereign Power, Chapter XX: Of Dominion Paternal and Despotical, Chapter XXII: Of Systems Subject Political and Private, Chapter XXIII: Of the Public Ministers of Sovereign Power, Chapter XXIV: Of the Nutrition and Procreation of a Commonwealth, Chapter XXVII: Of Crimes, Excuses, and Extenuations, Chapter XXVIII: Of Punishments and Rewards, Chapter XXIX: Of Those Things That Weaken or Tend to the Dissolution of a Commonwealth, Chapter XXX: Of the Office of the Sovereign Representative, Chapter XXXII: Of the Principles of Christian Politics, Chapter XXXIII: Of the Number, Antiquity, Scope, Authority, and Interpreters of the Books of Holy Scripture, Chapter XXXIV: Of the Signification of Spirit, Angel, and Inspiration in the Books of Holy Scripture, Chapter XXXV: Of the Signification in Scripture of Kingdom of God, of Holy, Sacred, and Sacrament, Chapter XXXVI: Of the Word of God, and of Prophets, Chapter XXXVII: Of Miracles and Their Use, Chapter XXXVIII: Of the Signification in Scripture of Eternal Life, Hell, Salvation, the World to Come, and Redemption, Chapter XXXIX: Of the Signification in Scripture of the Word Church, Chapter XL: Of the Rights of the Kingdom of God, in Abraham, Moses, the High Priests, and the Kings of Judah, Chapter XLI: Of the Office of Our Blessed Saviour, Chapter XLIII: Of What Is Necessary for a Man's Reception into the Kingdom of Heaven, Chapter XLIV: Of Spiritual Darkness from Misinterpretation of Scripture, Chapter XLV: Of Demonology and Other Relics of the Religion of the Gentiles, Chapter XLVI: Of Darkness from Vain Philosophy and Fabulous Traditions, Chapter XLVII: Of the Benefit That Proceedeth from Such Darkness, and to Whom It Accrueth, Hobbes fonde sa doctrine politique sur une conception universelle de l'individu, qui n'est ni un héros, ni un être singulier.